dimanche 17 novembre 2013

Savoir s'arrêter...

17 novembre 2013

Le dernier rendez-vous à l'agence avec Mickaël Tanguy, Margot et Clémentin (deux nouveau collaborateurs), fut chargé en différents points à éclaircir.

Création : Mickaël Tanguy

Le plan avait relativement peu changé par rapport à la dernière fois. Une chose importante est toutefois apparue : un doublage placo tout le long des murs extérieurs de la maison. Par souci de conformité avec la règlementation du RT2012 (ce casse-tête!), l'OSB initialement prévu comme revêtement mural n'est pas considéré comme parfaitement étanche à l'air. Nous perdons donc quelques cm² ici ou là, rien de dramatique.

Ensuite, pièce par pièce, il fallait précisement définir la hauteur de chaque fenêtre, leur dimension, les sens d'ouvertures de portes.

Nous avons parlé de certaines problématiques d'accessibilité, notamment les grandes baies vitrées coulissantes qui, ouvertes, font apparaître une sucession de rails relativement profonds et ce sur une largeur d'une vingtaine des centimètres... Comment faire pour que cela ne devienne pas un obstacle infranchissable pour moi ? Nous avons évoqué l'idée (un court instant) de changer de baies vitrées pour opter pour des ouvertures battantes. Cette solution nous a instantanément déprimés : nous ne voulions pas renoncer à cette grande ouverture sur le jardin. Alors Mickaël a pensé à ces mousses polymères qui remplissent ces fameux rails quand les fenêtres sont ouvertes, et qui se repoussent quand on les referme... bref, de quoi faire disparaitre cet obstacle et garder les quatre vantaux !

La fenêtre de la salle de bains était vraiment petite. Pourquoi ne pas opter pour une longue fenêtre qui ferait toute la hauteur et qui, de l'extérieur, répondrait ainsi à la porte d'entrée.

Dans la cuisine, attention à ce que la fenêtre soit suffisemment basse pour que je puisse voir à travers en étant assise à table (moi, la petite), mais pour que Pascal puisse aussi voir le paysage en étant debout (lui, le grand).

Ensuite il a été question de hauteurs sous plafond.
Dans la cuisine, nous laisserons le rampant pour avoir une jolie hauteur jusqu'à 4,10m.
Mais dans les autres pièces c'est bien plus compliqué, d'autant plus que nous allons avoir un grenier qui va créer un plancher reposant sur toutes les autres pièces de la maison (le rectangle en pointillés qui part de la chambre parentale jusqu'au bureau, c'est ça !).

Coupe transversale
Création : Mickaël Tanguy

Pascal et moi souhations simplement avoir un plafond dans toutes les pièces, mais Mickaël nous a suggéré de jouer avec le décroché provoqué par l'arret du plancher des combles. Cela provoquerait des animations dans ces pièces aux plafonds parfois un peu bas (notamment chez Ulysse ou dans le bureau). Aujourd'hui encore, quelques jours après la réunion, nous sommes plus que sceptiques sur l'intérêt esthétique : nos pièces sont petites, vraiment, alors augmenter la hauteur d'une partie du plafond ne risquerait-il pas de renforcer cette impression d'étroitesse ? Cet angle ainsi créé au milieu de la pièces n'est-il pas franchement hostile ? Non, là, nous ne sommes pas convaincus...

Puis nous avons abordé l'aspect extérieur de la maison.
En regardant de nouveau les bardages choisis, ardoise et bois, Mickaël a trouvé que finalement le choix de barder la partie longue d'ardoises et seulement les extensions (le bureau et le salon) de bois était un peu simple, un peu "premier degré".

Il nous a proposé alors d'étendre la couverture d'ardoises sur les extensions, ne laissant du bardage bois que sur les cotés nord et sud.
Après que Margot a modélisé ce que Mickaël proposait, et envoyé par e-mail, nous avons réfléchi et beaucoup discuté avec Pascal.
vue du Sud
Création Mickaël Tanguy

Vue du Nord-Est
Création Mickaël Tanguy

Pascal aime les lignes graphiques soulignées. Il aime le style affirmé que cela donne à la maison. Il trouve ça plus abouti et plus dynamique.

Avec le bardage en bois sur les extensions
Création : Mickaël Tanguy
Moi, je n'aime vraiment pas. J'ai rarement été aussi catégorique. Je ne trouve pas utile de rajouter ce "drap" d'ardoises, cela devient un peu ostentatoire. Je trouve que ça durçit l'aspect global de la maison, elle y perd son charme, son essence. Et le retour noir sur le mur en bois met encore plus en avant la contrepente de l'extension-salon, mais de manière assez agressive. Bref, cette maison là ne me ressemble pas, alors que l'autre version, avec ses extensions / cabanes me correspondait tout à fait.

Pascal et moi restons sur nos positions.

Mais je crois que je vais avoir gain de cause : Pascal aimait déjà le bardage bois, alors si nous revenions à cela, la maison lui plairait quand-même, contrairement à moi si nous options pour la nouvelle proposition.

Ah qu'il est difficile de s'arrêter définitivement...!
Et avec tout ça, nous n'avons même pas encore parlé des éléments de la salle de bains...


mardi 12 novembre 2013

Des petits bancs sous les chênes...

12 novembre 2013

Le clos de charmes
Dessin : Françoise Fontaine
Cela aurait pu être le titre de ce blog. C'est le nom du projet de notre jardin à venir.
Ma maman, la plus grande paysagiste de l'univers, a conçu et dessiné pour nous ce que pourra être, ce que sera le jardin qui entourera la maison.

Car cette maison ne sera pas toute seule sur un tout petit carré de terre. Non, nous avons la chance d'avoir trouvé un terrain de 1500m², en bout d'impasse avec une vue dégagée sur la campagne environnante. Nous avons donc un grand et bel espace à investir.

Comme si nous étions presque des clients comme les autres, notre paysagiste (ce luxe !) nous a soumis à un long questionnaire sur ce que nous projetions dans un jardin : à quoi il nous sert, ce que l'on y fait, ce que l'on aime y voir, ce que l'on aime y travailler, les végétaux que l'on aime, ceux que l'on aime moins ou pas du tout, et même ceux sur lesquels on n'a pas de véritable avis...
Je ne m'attendais pas à certaines réponses qu'a donné Pascal ; Je pense qu'il ne s'attendait pas à certaines des miennes ; Nous avons donc des approches parfois différentes de notre rapport au jardin. Maman aura du composer avec cet élément.

Le pommier d'Ulysse et la table banc
Dessin : Françoise Fontaine
Ce questionnaire a eu lieu il y a plus d'un an. Comme le projet "maison" a été suspendu pendant de longs mois, elle n'a pas voulu commencer à travailler sur la conception d'un jardin qui risquerait de ne jamais se réaliser.

Mais dès qu'elle a eu la nouvelle, dès que le projet s'est relancé, elle s'est immédiatement mise à réfléchir à ce jardin, avec l'aide de mon papa. ("Quelle famille !", ne cesse de nous répéter Mickaël Tanguy.)

Nous nous sentions un peu comme à l'approche de Noël : dans l'attente d'un cadeau qui serait assurément formidable, mais sans savoir de quoi il s'agirait. Un moment délicieux.

Et puis, le jour de l'anniversaire d'Ulysse, elle est arrivée avec un dossier remplis de croquis, et d'un grand plan du terrain, de la maison, et du jardin qui a pris forme...

Pré-esquisse
Françoise Fontaine

Plein de petits espaces différents ont été créés. Et pour chacun, un banc est installé, pour que je puisse faire des pauses dans mon tour de jardin, qu'Ulysse ait un support pour jouer aux petites voitures (ou aux schtroumpfs), ou que Pascal et moi puissions contempler l'horizon tout au bout du jardin.

Le terrain est déjà très riche en arbres. Trois grands pins au sud, sont infestés de chenilles processionnaires. Pascal et mois hésitions à les faire tomber, à mettre des pièges à chenilles pour les sauver parce qu'il ne sont pas vilains, ces pins... Maman a pris la décision pour nous : ils feront de l'ombre à la maison, rien ne poussera dessous, alors elle nous a proposé de créer un coin arrondi d'arbustes qui fleurissent à toutes les saisons. Non seulement nous aurons une vue de la maison plus variée, mais aussi moins étriquée que cet angle aigu au Sud. Pour les pin, sans nous l'imposer (nous avions le droit de ne pas être d'accord !) elle a su nous proposer une solution qui nous a enchantés.

La balançoire des vieux chênes
Près de la maison, à l'ouest, elle a dessiné un espace chaud, à l'abri du vent et des regards, entouré d'une haie de charmilles taillée en arc de cercle et d'un bosquet de noisetiers.

Le potager de Pascal est composé de deux carrés autour desquels il est facile d'évoluer... comme ça je pourrai l'aider à désherber !

Pour aller au verger, nous passerons le long d'une haie de céanothes odorante. Entre les fleurs bleues des céanothes et les fleurs des arbres fruitiers, ce sera un délice de se promener dans ce coin là au printemps !

Au nord, entre les deux vieux chênes du jardin, une balançoire a été dessinée. Quand il sera dans les airs, Ulysse pourra ainsi rêver d'horizons lointains...

Je ne détaillerai pas tout ici. Mais chaque espace a été judicieusement pensé, pour chacun d'entre nous, pour qu'on aime vivre dans notre jardin, flâner, le regarder de près ou de loin, pour qu'on aime le voir pousser, et changer au fil des saisons.

Merci maman !
Merci papa !

vendredi 1 novembre 2013

Nouveau chapitre

1er novembre 2013

Nous revoilà, presque un an plus tard avec de meilleures nouvelles !

Pendant toute cette année nous avons un peu investi ce terrain : nous y sommes régulièrement allés pour profiter du lieu, de l'ambiance, et de la jolie cabane, cadeau formidable de mes parents, dans laquelle nous avons rêvé de nos projets et où U. a joué de longs moments.

Mais la grande nouvelle, celle qui fait que ce blog sort de son sommeil, la voici : nous avons enfin trouvé le financement pour la construction de la maison !

Nous reprenons donc le projet là où nous l'avions laissé, à l'avant projet définitif.
En clair, les dernières précisions avant de déposer le permis de construire...

Nous avons donc ré-ouvert le dossier où "dormaient" tous les plans depuis un an, et l'enthousiasme est revenu instantanément.
Quelques modifications avaient été apportées, le plan affiné.

Création : Mickaël Tanguy

Le plan nous plait toujours autant, et nous n'avons qu'une hâte, la voir se construire et s'y installer.
Mais nous n'en sommes pas encore là.

Nous avons revu Mickaël Tanguy pour se remettre "dans le bain", et préciser quelques derniers éléments sur le plan.
Au prochain rendez-vous, il nous présentera le plan véritablement définitif, celui qu'il présentera dans le dossier du permis de construire.

Le projet repart et nous sommes tellement heureux que cette maison puisse enfin être construite !

dimanche 25 novembre 2012

Points de suspension

25 novembre 2012

Arrêtés en plein vol.

Ce fut un coup de massue. Nous n'aurons pas le prêt immobilier que nous espérions.
Nous savions que nous avions un dossier un peu compliqué, mais nous avions tout de même un petit espoir qu'une banque nous suive.
Et bien non.
Pas là, pas tant que P. n'aura pas un contrat plus long (voire une titularisation comme aide-soignant), pas tant que je n'aurai pas trois années d'activité indépendante (les joies de l'auto-entreprise)... pas tant que les banques seront si frileuses.

Passées la colère et la tristesse, il a fallu réfléchir à ce que nous allions faire :
Tout abandonner : se retirer de l'achat du terrain, annuler le projet avec l'architecte, et tout recommencer peut-être un jour, ailleurs.
S'accrocher : acheter malgré tout le terrain, ne mettre qu'en suspend le projet architectural, et patienter le temps qu'il faut (peut-être des années) pour avoir le financement.

La première solution est un déchirement, mais semble libératrice : on n'en parle plus, on tourne la page, et on verra plus tard si nous avons encore le courage de nous lancer de nouveau (quitte à se casser les dents, encore une fois).
La seconde solution est angoissante car elle nous oblige à nous accrocher à un mince espoir, au risque de sans cesse recevoir un refus et de se retrouver avec un terrain sur les bras dont on ne pourra rien faire (sauf le revendre).

Mais ce terrain, on l'aime, nous nous y sommes projetés.
Ce projet de maison, on se l'est approprié, c'est déjà notre maison.

Alors tant pis, on y va quand-même. On n'annule pas la vente, et nous verrons dans quelques mois si une banque daigne nous soutenir.

En attendant, le blog est entre parenthèses et se met en hibernation.


vendredi 9 novembre 2012

Tant de détails !

9 novembre 2012

A nouveau une réunion qui a duré presque trois heures.
C'est qu'il faut se poser de plus en plus de questions !

Chaque avancée dans le projet pose de nouvelles questions, les réponses provoquent alors des modifications qui amènent d'autres questions... Ce n'est pas sans fin heureusement, parce qu'entre les choix que nous faisons, et les réponses pragmatiques que nous donnent Mickaël Tanguy et Fabienne Georgeault, on ne se noie pas.

Cette fois les changements sur les plans ne sont pas spectaculaires. Mais il y a eu des précisions, de nouvelles propositions... nouvelles matières à discussions.

Création : Mickaël Tanguy
M. Tanguy
Nous allons donc opter pour un bardage ardoise sur la plus grande partie de la maison, comme pour l'entourer d'une coque noire. Le toit ne dépassera pas des murs et il n'y aura pas de gouttières sur les parties noires pour garder cet effet lisse. Un peu comme la photo à droite.

Les annexes, elles, seront bardées de bois brut qui grisera avec le temps. Nous aimerions opter pour un bardage avec des clairevoies. Un peu comme la photo de gauche.

Mais déjà entre ce dessin et ce que sera la maison, il y a des différences (griffonnées sur le plan par mes soins, je gommerai) : l'annexe représentée sur le pignon sud-est (celui représenté dans le second dessin) sera plus petite pour ne pas trop empiéter visuellement sur le bâtiment noir bardé d'ardoises et qu'il garde une certaine intégrité quel que soit l'endroit d'où on le voit.

Puis nous en sommes venus au plan.
Création Mickael Tanguy
 Il n'y a pas eu de modification fondamentale, mais des précisions, notamment sur les ouvertures. En fait nous n'avons même pas eu le temps d'aborder les ouvertures de chaque pièce, tellement la réunion fut dense.

Nous avons évoqué l'emplacement d'un petit grenier, qui n'est pas si simple que cela à trouver, car il faut des murs pour soutenir le plancher, mais il ne faut pas que ce plancher "casse" trop des espaces ouverts... Je crois que d'ici le prochain rendez-vous, le plan aura bien plus évolué finalement.

Nous avons rediscuté de la pompe à chaleur, que je crains un peu bruyante (ce serait idiot de ne pas être bien dans le jardin parce qu'on entend un bruit d'aspirateur à intervalles réguliers). Mickael Tanguy a essayé de me rassurer en me disant que le bruit que faisait la PAC à l'extérieur était minime. Il a ajouté que nous n'étions pas non plus obligés de l'installer contre la maison, on peut s'en éloigner jusqu'à 15 mètres. Il m'a proposé d'aller me rendre compte par moi même à son agence au prochain rendez-vous. Nous verrons donc.

Création : Mickael Tanguy
L’implantation a donc été modifiée. La maison est plus orientée vers le sud, et un peu reculée vers le terrain nord. C'est ce que nous avions décidé avec Fabienne lors du dernier rendez-vous. C'est simplement acté.

Nous avons parlé réseaux. J'ai demandé qu'il passent sous l'allée des voitures et non pas en biais, pour permettre de faire des plantations de long de l'allée.

 Nous nous reverrons dès la semaine prochaine pour "éplucher" le budget bien plus précisément pour voir quels sont les postes où nous pourrons économiser pour permettre de réaliser d'autres choses...